Le Chêne-sur-Sèvre
( © P. AMELINE Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur )
Lorsqu'on suit le cours de la Sèvre Nantaise sur la carte topographique, de sa source à sa confluence avec la Loire, en observant les noms des localités, petites ou grandes, qui se trouvent sur ses rives, on constate que le toponyme de notre village1 , « Le Chêne », y est unique2. Il en va d'ailleurs de même pour la Sèvre Niortaise.
Si notre village avait été chef-lieu de paroisse ou de commune, il y a fort à parier qu'on lui aurait donner le nom de « Chêne-sur-Sèvre » pour le distinguer des autres « Chêne », comme, par exemple, la commune du Chêne, dans l'Aube, ou celle de Lessard-et-le-Chêne, dans le Calvados.
Notons cependant que cette appellation, d'une exactitude aussi rigoureuse qu'incontestable, avait déjà été utilisée, au XIXème siècle, par un Chênois célèbre, dans sa correspondance privée. En effet, Amédée Guilley, propriétaire de la Sansonnière entre 1788 et 1817, avait l'habitude de l'utiliser dans l'en-tête de ses courriers lorsqu'il séjournait dans notre village.
On trouve, en effet, dans la Biographie bretonne de Prosper Levot, à la page 874, cette précision concernant Amédée Guilley, alors colonel à la retraite : « Dans cette dernière période de sa vie, sa foi ardente et pratique, sans cesse animée par la pensée de Dieu, se manifestait à tout moment dans ses discours comme dans ses actions ; et, comme nous l'apprend une lettre datée du 16 juin 1838, qu'il écrivit du village du Chêne-sur-Sèvre, commune de Vertou, à l'un de ses amis de Brest, il éprouvait une vive satisfaction de pouvoir jouir, loin des agitations du monde, de cette paix de l'âme due aux principes religieux, dont l'exemple et les vertus de sa famille avaient déposé le germe dans son cœur »...
Mis en ligne le 17 mars 2023
1 – Y ayant vécu de la fin des années 1950 au début des années 1980, Le Chêne restera toujours pour moi ce qu'il était alors : un village, avec une identité forte, et non un quelconque quartier de « Nantes Métropole » !
2 – Une ferme, sur la commune de Moncoutant, dans les Deux-Sèvres, porte aussi ce nom mais elle se situe à plus de 150 m de la rivière.
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